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La tenancière d'un bar vide

Le feutre de mes charentaises
Caresse le sol carrelé
Je bascule doucement les chaises
Pour les remettre sur pieds
Le silence de la serpillière
Au début de la matinée
Recouvrait celui des verres
Sur les étagères dépoussiérées
Le murmure de la cafetière
Ne dérange personne
Et aujourd’hui comme hier
Je l’entends qui ronronne
Le froid, derrière les rideaux
D’une blancheur immaculée
N’entrera pas de sitôt
Par la porte bien fermée

Refrain
Je suis la tenancière d’un bar vide
J’attends la fin de l’hiver dans cet endroit sordide

La toile de mon tablier
Que je promène le long du comptoir
Ne cesse de l’astiquer
Il brille comme un miroir
Les frottements de mon chiffon sec
Sur les tables marbrées
Résonnent jusque dans les toilettes
Au fond du couloir sous l’escalier
Le chien sur le paillasson
Ne fera peur à personne
Plongé dans un sommeil profond
Plus rien ne l’étonne
Ni le froid derrière les rideaux
D’une blancheur immaculée
Qui n’entrera pas de sitôt
Par la porte bien fermée

Refrain
Je suis la tenancière d’un bar vide
J’attends la fin de l’hiver dans cet endroit sordide

Mais soudain, dans le tintement des cloches
De l’église juste en face
Je vois quelqu’un qui s’approche
Il est là sur la terrasse…

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